Sophrologie non caycédienne ou caycédienne ?

Aujourd’hui, on fête l’anniversaire de Alfonso Caycedo (19 novembre 1932), père fondateur de la sophrologie.

Cette méthode de plus en plus plébiscitée notamment par les magazines féminins est dissociée en deux courants : la sophrologie caycédienne et la sophrologie non caycédienne.

Mais alors, quelle différence ?

L’origine de la sophrologie

Pour comprendre, il faut remonter à l’origine de la sophrologie.

En 1968, le neuropsychiatre espagnol Alfonso Caycedo s’inspire de techniques occidentales (hypnose, psychanalyse, relaxation, neurologie…) et de techniques orientales (yoga, bouddhisme, zen…) pour créer la sophrologie.

Du grec « sos » science, « phren » harmonie et « logos » esprit, la sophrologie désigne la science de l’esprit en harmonie.

Sophrologie non caycédienne ou caycédienne ?
Alfonso Caycedo, père de la sophrologie

La sophrologie regroupe de nombreux exercices permettant de,

« développer la conscience d’un individu à travers l’écoute de ses ressentis. Elle lui permet de développer son potentiel, d’améliorer sa condition en cas de maladie ou d’amplifier son bien-être ».

Manuel de sophrologie : Fondements, concepts et pratique du métier ; de Catherine Aliotta

Au départ, cette méthode thérapeutique est surtout utilisée par le corps médical. Elle se démocratise par la suite, pour les professions non médicales car elle est aussi une technique de développement personnel efficace.

La sophrologie non caycédienne

En 1968, Alfonso Caycedo rédige les 3 premiers degrés de la sophrologie.
Les exercices appartiennent à des degrés différents, en fonction de s’ils servent à :

  • écouter ses ressentis et développer sa concentration ici et maintenant > 1er degré
  • s’observer et se projeter dans des situations futures > 2ème degré
  • réactiver ses ressources passées et définir sa place > 3ème degré

Une première scission a lieu, en 1974, car certains praticiens français de la sophrologie reprochent à Caycedo de sortir du champ thérapeutique. C’est la naissance du courant de sophrologie non caycédienne.

En 1985 à Paris, Alfonso Caycedo présente un nouveau degré de la méthode, avec des exercices visant à :

  • révéler les capacités et les valeurs existentielles de l’être > 4ème degré

Ce dernier degré est accepté par les praticiens, bien que ceux-ci choisissent de ne pas « imposer » les valeurs proposées par Caycedo.

Les 4 premiers degrés représente la sophrologie « originelle » que l’on appelle aussi sophrologie non caycédienne dont l’objectif est thérapeutique..

La sophrologie caycédienne

En 1977, Alfonso Caycedo positionne la sophrologie davantage comme une idéologie, ce qui accentue la scission initiée en 1974.

A partir de 1989, Alfonso Caycedo élabore, en plus des 4 premiers degrés, 8 degrés supplémentaires. Il dépose le terme de « sophrologie caycédienne » comme propriété intellectuelle, le mot « sophrologie » étant lui passé dans le langage courant et donc libre de droit.

La sophrologie caycédienne est ainsi composée de 12 degrés (contre 4 degrés pour la sophrologie non caycédienne), ayant un objectif plus philosophique, voire spirituel.

En bref

Sophrologie non caycédienne ou non la méthode est la même
Expérimentation de la visualisation positive

Chacun des deux « courants », sophrologie caycédienne ou sophrologie non caycédienne, utilise la même méthode et respecte ses concepts.

Pour celui ou celle qui vient consulter un sophrologue, qu’il soit caycédien ou non caycédien, cela ne changera pas le déroulé de la séance et la pratique.

Tous s’accordent à dire que pour améliorer sa condition et/ou son bien-être, il faut entrer en action. Et l’expérimentation est la base de la sophrologie. Quoi de mieux que de pratiquer pour se faire une idée ?

Que ce soit en individuel ou en groupe, vous pouvez vous faire votre propre opinion en venant essayer.

En attendant, prenez soin de vous.